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Optimiser son DSO : définition et calcul

Homme finance

Sommaire :

 

Également connu sous l’appellation NJC (Nombre de Jours de Crédit client), le DSO (Days Sales Outstanding) est un indicateur indispensable pour le pilotage du poste client et par conséquent, pour la santé financière de l’entreprise. Plus qu’un simple chiffre, l’analyse du DSO vous aide à maîtriser votre cycle de trésorerie et réduire le retard de paiement des factures. Pourquoi les entreprises ont-elles tout intérêt à s’y intéresser ? Comment calculer le DSO et l’interpréter ? Et enfin, nous verrons comment optimiser cet indicateur et par la même occasion, améliorer la gestion de votre trésorerie.  

Qu’est-ce que le DSO en finance ? 

Le DSO désigne le délai de paiement et/ou de recouvrement des créances clients. Autrement dit, combien de jours se sont-ils écoulés entre l’émission de la facture et son encaissement ? Ce délai inclut donc le délai légal de paiement (entre 30 et 90 jours à partir de la date de facturation), mais aussi les retards d’encaissement.  

 

À quoi sert le DSO et pourquoi cet indicateur est-il essentiel pour la performance financière des entreprises ?  

Le DSO est un indicateur clé pour suivre la trésorerie et la santé financière d’une entreprise. Il permet d’anticiper les retards de paiement, de mesurer l’efficacité du recouvrement et de guider les décisions stratégiques. 

Bien optimisé, il renforce l’agilité financière, sécurise la trésorerie et améliore la gestion du poste client. Toutefois, il reste sensible à plusieurs facteurs : respect des délais de paiement, solvabilité des clients, qualité du processus de facturation et efficacité du recouvrement. 

Mettre en place un processus fluide de facturation et de recouvrement, raccourcir les délais de validation interne, automatiser les relances, limiter les conditions de paiement font partie des actions qui peuvent améliorer considérablement le DSO.  

 

Les méthodes de calcul du DSO  

Deux méthodes peuvent être utilisées pour calculer son DSO. 

La méthode comptable ou méthode standard  

Il s’agit de la formule de calcul la plus simple et la plus répandue. En revanche, elle n’est pas adaptée pour les entreprises ayant un chiffre d’affaires variable. La formule de calcul est la suivante :  

DSO = (créances totales des clients TTC / chiffre d’affaires TTC) x nombre de jours de la période  

Par exemple, une entreprise réalise 120 000 € TTC de chiffre d’affaires sur le mois de septembre. Le montant total des créances clients non encore encaissées au 30 septembre s’élève à 40 000 € TTC.  

On applique la formule du DSO : 

DSO = (40000 / 120000) × 30 = 10jours 

Cela signifie qu’en moyenne, les clients de l’entreprise règlent leurs factures 10 jours après leur émission. 

La méthode par épuisement du chiffre d’affaires ou count back 

Cette méthode est généralement utilisée par les entreprises ayant une activité soumise à la saisonnalité. Dans cette méthode, il s’agit de soustraire l’encours client à son chiffre d’affaires mois par mois.  

Par exemple, votre encours client s’élève à 30 000 € au 1er juin. Sur le mois de mai qui compte 31 jours, votre chiffre d’affaires est de 17 500 € TTC. L’encours restant est de 30 000 – 17 500 = 12 500 €.  

Sur le mois d’avril qui compte 30 jours, votre chiffre d’affaires est de 10 000 € TTC. L’encours restant passe alors à 12 500 – 10 000 = 2 500 €.  

Sur le mois de mars qui compte 31 jours, votre chiffre d’affaires est de 8 000 € TTC. On applique la formule suivante : (2 500 / 8 000) x 31 = 9,69 jours.  

Sur cette période, le DSO est donc de : 31 jours (mai) + 30 jours (avril) + 10 jours (mars) = 71 jours. Votre délai de recouvrement moyen sur 3 mois est de 71 jours.  

 

Suivi de la trésorerie : comment analyser le DSO ?  

Concrètement, un DSO faible signifie que vos clients règlent rapidement leur facture. À l’inverse, un DSO élevé traduit des retards de paiement fréquents, ce qui affecte votre trésorerie et la santé financière de votre entreprise.  

Un DSO élevé peut également révéler un retard dans la facturation, des litiges avec des clients ou bien une mauvaise gestion du recouvrement de créances.  

Si vous voyez que votre DSO augmente, il s’agit d’un signal d’alarme indiquant que vos processus doivent être optimisés. C’est le moment de se poser certaines questions : en combien de temps vos clients règlent-ils leurs factures ? Respectent-ils vos conditions de paiement ? Ne sont-elles pas trop souples ? Êtes-vous en litige avec vos clients ? Votre service facturation et recouvrement est-il réactif ? Quels sont vos délais de validation en interne ? Il pourrait être utile de suivre d’autres indicateurs, tels que : le taux de factures impayées à l’échéance, le délai de résolution des litiges, le nombre de factures en attente de validation.  

Ces réflexions et l’analyse de ces indicateurs et plus particulièrement celui du DSO permettent d’anticiper les retards de paiement et de sécuriser votre trésorerie.  

Il est important de noter que le DSO impacte directement le BFR (Besoin en Fonds de Roulement). En effet, plus les paiements tardent à arriver et plus il sera nécessaire de faire une avance sur la trésorerie pour couvrir les différents frais d’exploitation et assurer la continuité de l’activité. 

Enfin, il est préconisé de réaliser une analyse tous les mois et de faire un comparatif tous les 6 mois afin d’observer les tendances.  

 

Délai de paiement en hausse : un constat alarmant pour les entreprises françaises et européennes 

Depuis la pandémie de la Covid-19, les entreprises ont vu leur DSO augmenter de manière significative. Les retards de paiement des factures sont devenus une pratique courante et plus particulièrement en B2B où les tensions économiques persistent. Selon le rapport publié en 2024 par Allianz Trade, leader mondial de l’assurance-crédit, le DSO moyen en France était de 59 jours en 2023. Un chiffre en hausse par rapport à l’année passée : +3 jours. Il s’agirait de la plus forte augmentation que les professionnels aient connu depuis la crise financière de 2008.  

On observe aussi cette tendance dans le reste de l’Europe avec 42% des entreprises ayant, fin 2023, un DSO supérieur à 60 jours. Le besoin en fonds de roulement (BFR) se voit lui aussi fortement impacté avec une augmentation de 5 jours en 2023. À noter que la moyenne mondiale est de 76 jours.  

Un constat alarmant qui montre une dégradation générale des conditions de paiement sur le sol français. On peut d’ores et déjà affirmer que plusieurs facteurs sont en cause. Entre le ralentissement de la croissance économique, l’augmentation des coûts d’exploitation ou encore la baisse de la rentabilité des entreprises, le risque de défaut de paiement est élevé tout particulièrement dans les secteurs du transport, de l’électronique. Dans ces secteurs, le besoin en fonds de roulement dépasserait les 113 jours.  

À noter que les délais de paiement pourraient encore se rallonger en raison de la demande mondiale qui a continué de ralentir en 2024 et des coûts d’exploitation toujours élevés.  

Dans ce contexte incertain, il est primordial pour les entreprises de mettre en place des stratégies permettant de sécuriser leur trésorerie ou encore d’optimiser leur cycle de facturation en exploitant des solutions numériques offrant fiabilité et preuve, telle que l’Envoi Recommandé Électronique AR24 (ERE).  

 

Comment réduire son DSO ?  

Pour réduire les retards de paiement des factures, les entreprises doivent mettre en place une stratégie financière efficace.  Pour aller plus loin, découvrez 7 bonnes pratiques pour optimiser la gestion du poste client afin de sécuriser vos encaissements.  

Négocier ou renégocier ses conditions de paiement  

Tout d’abord, les entreprises doivent revoir leurs conditions de paiement en misant sur des délais de paiement plus courts et exiger le paiement d’un acompte dès la commande de la prestation ou du bien. Pour les clients actuels, une renégociation des délais de paiement s’impose. Pour les nouveaux, il est alors plus facile d’imposer des conditions de paiement.   

Optimiser ses processus de relances  

Ensuite, les entreprises doivent s’assurer d’avoir un système de relance efficace et régulier. La première étape du processus de relance consiste généralement à relancer les clients par téléphone avant de passer si nécessaire à un courrier plus formel. Dans ce cas, l’Envoi Recommandé Électronique est souvent privilégié pour des raisons de simplicité, de rapidité et de conformité juridique.   

Optimiser ses processus de recouvrement de factures  

Les procédures de recouvrement des créances à l’amiable doivent, elles aussi, être optimisées. Cela passe par l’utilisation d’outils permettant un accès rapide et centralisé aux comptes clients, à l’historique de facturation et aux sommes dues. L’automatisation des tâches à faible valeur ajoutée telles que l’envoi des rappels de paiement et des relances ou encore le suivi des échéances, constitue également un levier efficace pour gagner en efficacité. Si malgré vos relances, un client ne règle pas sa facture, vous pouvez envisager une procédure judiciaire comme l’injonction de payer.  

Identifier les litiges et les résoudre rapidement 

Une facture contestée par un client ou encore une erreur de facturation peut impacter considérablement le délai de paiement des factures. C’est pourquoi, il est important d’identifier rapidement les litiges, de les traiter et de mettre en place une communication fluide avec les clients afin de préserver la relation commerciale et de sécuriser sa trésorerie. 

 

Comment l’Envoi Recommandé Électronique AR24 aide les entreprises à réduire leur DSO ? 

Dès les premières utilisations de l’ERE AR24, les entreprises constatent un réel changement dans la gestion et le pilotage du poste client. En dématérialisant leurs processus de relances et de mises en demeure avec l’Envoi Recommandé Électronique, les entreprises peuvent agir plus rapidement, renforcer l’impact de leurs relances et suivre leurs envois en temps réel. Retrouvez le témoignage de Bertrand Mazuir, Credit Manager et co-fondateur de My DSO Manager: « C’est beaucoup moins cher qu’un courrier recommandé papier, c’est beaucoup plus rapide, c’est envoyé aux bons destinataires, cela n’utilise pas de papier et il n’y a pas de transport, donc cela n’offre que des avantages. » 

En effet, l’ERE est un moyen efficace pour accélérer et simplifier vos procédures de recouvrement les délais de paiement grâce à la suppression des délais d’acheminement du recommandé courrier papier traditionnel et l’instantanéité d’envoi.   

Par ailleurs, ce type de courrier est beaucoup plus sécurisé qu’un simple email. De l’envoi à la réception, vous bénéficiez de preuves horodatées qui vous protègent en cas de litige avec un client. En effet, l’ERE renforce l’impact des relances en vous donnant plus de crédibilité. Vos clients comprendront alors immédiatement que la procédure à l’amiable est lancée.  

Enfin, vous gagnez en efficacité grâce à une solution intuitive et optimisée. Les envois se font en quelques clics depuis une plateforme en ligne et sécurisée permettant aussi l’utilisation de modèles de courrier et l’insertion de lien de paiement dans le corps de vos courriers, ce qui a pour effet de simplifier les modes de règlement. Pour approfondir le sujet, consultez notre article : Cash-collection ! 

De nombreuses entreprises ont testé AR24 et ont obtenu des résultats concrets : moins de papiers, plus d’efficacité, gain de temps et surtout ; une réduction du DSO ce qui contribue à une meilleure visibilité sur la trésorerie. Vous aussi, adoptez l’ERE et réduisez le délai de paiement de vos factures. Pour en savoir plus sur l’ERE et ses avantages, contactez nos conseillers. 

 

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