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Qu’est-ce que la convention d’occupation précaire ? Comment la résilier par LRE ?

Qu’est-ce que la convention d’occupation précaire ?

La convention d’occupation précaire est un contrat issu de la jurisprudence, qui permet de déroger au droit des baux commerciaux tout en octroyant un droit de jouissance à l’occupant. Qu’est-ce que la convention d’occupation précaire ? Quelles sont ses conditions d’application ? Comment la résilier ? Voici un article qui répond à toutes ses questions.

Sommaire :

  1. Définition : qu’est-ce qu’une convention d’occupation précaire ?
  2. Les conditions de validité de la convention
  3. Sa procédure de résiliation
  4. Accélérer ses procédures avec la LRE qualifiée eIDAS AR24

 

1. Définition : qu’est-ce qu’une convention d’occupation précaire ?

La convention d’occupation précaire est un contrat qui est conclu entre deux parties : le propriétaire et le preneur. Le propriétaire octroie un droit d’occupation au preneur sur l’un de ses biens en contrepartie d’une modeste somme financière.

Conclue que dans des circonstances particulières et indépendantes de la volonté des parties, la convention d’occupation précaire n’est pas soumise au régime des baux commerciaux. Ainsi, l’occupant ne peut jouir des droits qui lui seraient accordés dans le cadre d’un bail commercial :

  • L’occupant ne peut prétendre à aucune indemnité d’éviction de la part du propriétaire ;
  • L’occupant ne bénéficie pas du droit de renouvellement du contrat ;
  • L’occupant est dans l’obligation de quitter les locaux au terme de la convention. Dans le cas contraire, le juge pourra ordonner son expulsion.

 

Par ailleurs, aucune disposition légale ne régit la forme et le contenu de la convention d’occupation précaire. Ainsi, la forme verbale pourrait être admise, en pratique toutefois elle est fortement déconseillée car elle ne confère pas la sécurité juridique nécessaire pour régir des relations contractuelles entre propriétaire et locataire. Il sera donc fortement recommandé de recourir à l’écrit pour définir l’ensemble des conditions et obligations d’exécution de la convention entre les parties.

La jurisprudence est venue assigner un cadre juridique afin que le recours à cette convention reste exceptionnel et qu’elle ne soit pas uniquement fondée sur la volonté de déroger au régime des baux commerciaux. Ainsi, l’usage de cette convention est admis uniquement lorsqu’il est possible de démontrer que son recours résulte de l’existence de circonstances particulières indépendantes de la volonté des parties. En conclusion, pour que le contrat soit valide, il sera nécessaire de prouver l’existence de conditions exceptionnelles.

 

2. Les conditions de validité de la convention

En résumé, pour être valide, la convention d’occupation précaire doit être motivée par des évènements exceptionnels indépendants de la volonté des parties et par une redevance d’occupation modeste.

Parmi les évènements exceptionnels, une cause objective de précarité doit exister. Ainsi, cette cause pourra déterminer la durée de la convention. En effet, la durée du contrat peut être déterminée ou indéterminée et devra résulter de la réalisation de l’évènement généralement certain.

La cause de précarité dépend donc en partie d’une durée d’occupation courte des lieux par le preneur.  Ainsi, la démolition de l’immeuble où se situe le local commercial peut être un type d’évènement fondant la cause objective de précarité.

En contrepartie de cette occupation précaire, le preneur sera soumis au payant d’une somme modeste.

En effet, seul le versement d’un faible loyer également appelé redevance pourra contrebalancer cette situation instable à laquelle le preneur doit faire face. Ainsi, cette redevance devra être modeste, à titre onéreux et sans engendrer de charges locatives pour le preneur.

 

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Bon à savoir : Le terme modeste ici, signifie que la redevance devra être bien inférieur au prix de location du marché immobilier.

La cause de précarité sera retenue par la jurisprudence dans les cas suivants :

  • En cas de situation transitoire de l’immeuble telle que : l’exécution de travaux durant l’occupation ou l’attente d’une démolition de l’immeuble.
  • En cas d’occupation temporaire à savoir : une occupation des locaux sous condition d’acquisition du bien par le preneur ou encore une occupation temporaire des locaux en attendant de trouver un acquéreur.

 

Si le fondement de ce type de contrat ne relève d’aucune de ces causes de précarité, la convention pourra être requalifiée en bail par les juges.

 

3. Sa procédure de résiliation

La convention d’occupation précaire a donc une durée déterminée ou non déterminée, et prend fin lorsque l’évènement certain s’est réalisé. Cependant, il est possible, si les parties contractantes le souhaitent, de mettre fin au contrat avant son terme. En effet, si le bailleur souhaite mettre un terme au contrat avant son terme, il peut à tout moment mettre en demeure son preneur l’obligeant ainsi à quitter les lieux.  C’est pourquoi, il est important d’encadrer contractuellement la possibilité pour le propriétaire de résilier la convention par écrit. Aussi, il est conseillé d’ajouter un délai de préavis de minimum 1 mois à la convention afin que le preneur puisse rebondir. Il est également envisageable de prévoir d’autres conditions de résiliation aussi bien pour le bailleur que pour le preneur.

Bon à savoir : Pour assurer une sécurité juridique des parties, il est judicieux de définir contractuellement les modalités de résiliation et d’exiger que l’envoi du courrier de résiliation se fasse au moyen d’une lettre recommandée papier avec avis de réception (LRAR) ou d’une lettre recommandée électronique (LRE). Ainsi, en cas de litige, les parties disposerons de toutes les preuves nécessaires pour prouver le contenu et la date de l’envoi.

 

4. Accélérer ses procédures avec la LRE qualifiée eIDAS AR24

Strict équivalent juridique de la LRAR papier, la lettre recommandée électronique qualifiée eIDAS (LRE), permet d’accélérer vos procédures. En effet, 100% dématérialisée, la LRE permet de supprimer les délais d’acheminement de vos courriers. Dans le cas de la résiliation de votre convention d’occupation précaire, vous pourrez faire courir le délai de préavis dès le lendemain de la première présentation du courrier à votre destinataire ; à savoir qu’avec la LRE, qui est 100% dématérialisée, la 1ère présentation du courrier au destinataire est quasi instantanée (aucun délai d’acheminement à prévoir).

Conçue pour simplifier les procédures des professionnels, la LRE vous permettra de gagner du temps puisque son envoi s’effectue en quelques clics, sans toutefois négliger la sécurité juridique dont vous avez besoin. En effet la LRE vous permet de prouver le contenu et la date de l’envoi en cas de litige.

Pensée également pour simplifier la gestion de vos flux documentaires, vos courriers et les preuves associées seront gratuitement conservés sur nos serveurs Français sécurisés. Vous pourrez ainsi les télécharger ou les consulter directement depuis votre espace AR24, 24h/24 et 7j/7.

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